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Le déconfinement : est-ce le moment de ralentir le rythme ou de reprendre nos habitudes du passé ?

Vous pensez peut-être que le bien-être n’a rien à avoir avec la performance ? Ou que celui-ci nous est possible uniquement lorsque nous avons fait notre travail et que les résultats sont là ? Vous vous dites peut-être qu’il est temps de relancer l’économie pour faire revenir la croissance ? Et en même temps, vous sentez bien que quelque chose est en train de changer….

Au début du confinement,  j’étais très stressée, j’ai commencé à beaucoup agir, à ressentir de la colère et de l’anxiété, à dormir moins, à avoir mal à la tête… J’étais inquiète pour mon entreprise, pour ma famille, pour mes amis… Et puis,  quelque chose a lâché en moi, j’ai alors pu commencé à me détendre en me reposant, en passant du temps avec mes proches et en restant dans mon jardin. En assistant de plus en plus émerveillée à la naissance du printemps, j’ai vu la vie autour de moi plus forte que tout, les fleurs, les bourgeons, les oiseaux, les nuages dans le ciel, la paix et la beauté autour de moi. Au fur et à mesure, j’ai retrouvé de l’énergie et de la confiance, j’ai commencé à avoir les idées plus claires…J’ai vu que la nature me donnait des réponses : tel arbre semblait mort, mais d’autres pousses apparaissaient à côté, ce chat qui se prélasse au soleil et qui reprend de l’énergie, les oiseaux qui  sautillent de branche en branche dans un grand lâcher-prise…Tout cela, je le savais avant, mais là je l’ai ressenti….

Dans cette période pleine d’incertitudes, nos habitudes peuvent nous pousser à beaucoup agir : la situation nous y invite en effet, car les peurs nous dictent des comportements automatiques de survie. Il est vrai que lorsque les commandes s’annulent les unes après les autres, que des mois de travail se retrouvent à néant, il est difficile de se sentir serein. Nous sommes poussés à trouver des idées, agir pour retrouver notre sécurité. C’est notre système limbique qui se met en route et qui nous dit « danger=action » pour retrouver l’équilibre…

Seulement voilà, en cette période de chaos, nos repères sont chamboulés et  les méthodes d’avant ne fonctionnent plus, pourquoi ne pas expérimenter d’autres approches ? Nous pouvons faire des tableaux de bord,  à imaginer des scénarii…Loin de moi l’idée d’arrêter cela. Dans quel état d’esprit le faisons-nous ? Dans le contrôle ou  la confiance ? Dans la peur ou le lâcher-prise ?

 

Ralentir le rythme pour exercer un leadership connecté au vivant :

Des expériences prouvent que décider sous une pression intense ne mène pas au même résultat qu’une décision prise mûrement en son fort intérieur. En effet, la pression donc la quantité de stress, peuvent embrumer nos décisions et nous faire agir sous une impulsion émotionnelle. Quand nous prenons le temps de nous détendre et d’accueillir nos émotions, de nous écouter profondément, nous accédons à d’autres ressources. Notre cerveau est plus clair, de nouvelles idées peuvent émerger plus créatives et plus justes. Comme le dit Lafontaine « Rien ne sert de courir, il faut partir à point… »

En observant ce qui se passe dans le monde du vivant en cas de transformation, voici ce qu’on observe : «  Lorsqu’une chenille atteint un certain stade de son développement, elle commence à dévorer tous les végétaux qui se trouvent autour d’elle. Pendant que la chenille dévore tout sur son passage, à l’intérieur de sa structure moléculaire, des cellules, appelées « cellules imaginales », jusqu’ici silencieuses deviennent actives. Lorsque la chenille se suspend pour se transformer en chrysalide, elle entre dans sa phase « bouillie de chenille » et se transforme en une masse gluante qui n’a plus rien à voir avec la chenille d’origine. Pendant cette phase, « les cellules imaginales » se regroupent, se multiplient, et forment des « réseaux imaginaux », qui donnent le schéma du futur papillon. Au fur et à mesure que les cellules imaginales se multiplient et qu’un nombre suffisant a réussi à établir entre elles une connexion, ce sont elles qui prennent le contrôle du devenir de la chrysalide et qui à partir de la bouillie, cocréent le papillon. »

 

Se connecter permet donc d’accomplir le passage à travers le chaos. L’observation de la nature fournit  d’autres sources d’inspiration à ceux qui accompagnent l’évolution d’une organisation : les organismes tels que la forêt, les bactéries, ou les cellules du corps humain sont aussi le lieu d’une infinie complexité d’interactions et de tensions concrètes entre leurs différents éléments. Leurs principes de fonctionnement obéissent à des lois simples qui ont fait leurs preuves depuis des millions d’années pour réussir à évoluer en santé. : « la  loi de la jungle » n’est pas la seule loi naturelle. En fait, c’est une représentation limitée des processus d’évolution du vivant.

 

La première étape est donc un STOP : s’arrêter pour se reconnecter à soi, sentir ses émotions, son corps, faire taire le mental, laisser le vivant œuvrer en soi, pour qu’un changement intérieur puisse se faire.

Toute action devient alors le résultat d’un  processus de conscience vigilante orientée sur le lien entre  monde extérieur et monde intérieur et sur les objets inscrits dans le champ de notre attention « perception d’un stimulus ? Émotion ? Pensée ? Action ».

Ces réponses sont précieuses, elles sont le reflet de qui nous sommes et de la situation que nous traversons. Elles peuvent nous surprendre ou nous enthousiasmer. Par exemple, privilégier la douceur dans les décisions, ou décider de passer en mode combat pour faire valoir ses idées, ou arrêter telle activité de l’entreprise qui n’est plus juste…

 

 

 

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